Je pense que beaucoup ont déjà vu ces reliures d'attentes cartonnées que les livres ont pu avoir au XVIIIe.
Que pensez vous qu'il faille faire:
- les conserver coûte que coûte?
- relier quand même les livres?
Personnellement, casser cette reliure d'attente ne me dérange pas si c'est pour faire une reliure de qualité. Esthétiquement, c'est surement un plus dans une bibliothèque.
Je dois dire que je me pose la question pour un Robinson Crusoé en 4 volumes, payé une misère car personne ne s'y est intéressé en salle des ventes, puisqu'ils sont très moches en apparence.
Qu'en pensez vous?
Wall
Il y a 9 heures
12 commentaires:
Si le cartonnage est en bon état, je ne fais pas faire de reliure. Le livre garde ainsi ses marges et son épaisseur d'origine. Je préfère un ouvrage du XVIIIème "tel que paru" à un ouvrage dans une reliure pastiche, même bien exécutée.
Bernard
En fait, je ne suis pas trop partisan des pastiches, je voyais plus une reliure janséniste de qualité, tout en conservant les marges (juste ébarber un peu éventuellement)
Wall
Conserver.
Bonsoir,
Avec une photo, vous seriez mieux conseillé.
L'aspect exterieur et la solidité des ouvrages sont-ils menacés?
N'y a t-il pas de possibilités de nettoyage des couvrures sans degrader le corps d'ouvrage? Voici les questions que je me poserai si ils m'appartenaient.
Libricatenati
si elle est suffisante techniquement (pour la protection du livre), je la garderais. Il me semble que le délai entre la publication et la reliure doit être minimisé. Les très belles reliures du XIXe sur des ouvrages des siècles précédents me font toujours me demander quelle reliure primitive a bien pu être détruite...
bonjour
c'est sur que le XIXème a fait pas mal de dégats mais en m^me temps, beaucoup de livres nous sont parvenus parce que reliés;Les livres non reliés ont disparus à tout jamais.
La solution qui consiste à faire un plein papier avec un papier proche de la couleur d'origine est aussi envisable. Un livre relié est mieux protégé; On conserve tous les éléments et il existe de trés bons marbreurs qui font des papiers tirés, à la colle qu'on peut retravailler. Augereau, Peter, Hamaide... liste non exaustive. Une boite de conservation me parait tellement frustrante... On ne voit plus rien du livre et la consultation manque de charme. Autant ne rien faire.
Libricatenati.
Suite/J'aimerai savoir aussi si il s'agit du même livre dont vous avez parlé lors de votre tout Premier commentaire, avec une inscription non datée et peut être " une blague" postérieur.
Dans ce cas le livre n'est plus tout à fait intégre et on peut se demander si lui faire une belle reliure type janséniste n'est pas une solution qui le revaloriserait, à condition que l'execution soit fine.
C'est un parti pris qui vous appartient. De toute façon, il s'agit outre de le protéger, le remettre en état, de vous faire plaisir... Ce que vous avez fait en vous achetant ces livres "moches" dont personne ne voulait.
J'opterai pour un bradel plein papier, avec un joli papier dominote style 18ème à petit motif (papier de Katalyn Perry) ou à la colle, tiré dans les teintes bleus/vert de l'epoque.
Libricatenati
Excusez moi de ce nombre incalculable de commentaire... c'est que le sujet me passionne et en bon pro, je vais jusqu'au bout. Dans un livre édité par le musée des arts décoratifs"dominos, papiers imprimés, à la page 36, vous avez le type de papier auxquel je pense, qui date de la fin du 18 ème.
Ce ne sont que des conseils..Tarif d'un bradel plein papier... selon le travail et l'épaisseur du volume: entre 60 et 80 euro, hors dorure. Mais peut être, étes vous, vous même professionnel?
Libricatenati.
Effectivement, il s'agit de ces Robinson Crusoé. Que voulez vous conseiller? Quand on parle de cela avec mon père, bibliophile lui aussi, nous avons des positions assez opposées: lui garderait dans l'état, moi ferais relier (autant pour des raisons esthétiques que pour protéger l'ouvrage). Un relieur a aussi déjà refusé de les relier préférant les laisser en l'état! Ce qui fait que personnellement, je ne sais plus trop quoi en penser.
Dans tous les cas, vu le prix payé en salle des ventes, c'est très mauvais de les laisser comme ça et ils gagneraient à être reliés.
Par ailleurs, je ne suis pas (encore) professionnel, mais c'est en bonne voie. Je pense me lancer début 2011, mon projet prend vraiment forme!
Wall
pour être plus précise, cela ne sert à rien de garder des livres moches, sous pretexte qu'ils sont d'époque, dans la mesure ou ils ne sont ni rare , ni intégre. Il faut pouvoir être mesuré et subtile.
Dites à votre père que la reliure ne leur fera pas perdre de valeur, surtout si c'est correctement réalisé, sans rognage, et avec conservation des témoins et des couvertures d'origine. Si l'encre est stable vous pouvez tenter de decoller la couverture à l'eau chaude, la nettoyer au paic citron par un leger mouvement et la faire secher sur du buvard... etc..., probablement que le relieur qui a refusé de les faire n'y connaissait rien.
Soyez convaincu de Ce que vous voulez.
Entre professionnels, ces querelles de bibliophile poussées à l'extrême nous énervent. On sait trés bien qu'il ne faut pas dénaturer un livre et selon le degré de rareté ou l'appartenance à un personnage illustre par un envoi ou un ex-libris...etc..., on ne fait pas le même traitement; Mais il faut que cela soit clairement identifié et le prix d'acquiqition est un bon indicateur.
Bonne chance pour votre installation
bien à vous,
Sandrine Salières Gangloff
Libricatenati
Moi je ne me pose pas la question une seule seconde, je conserve tel que. Même pas l'ombre d'un doute. Une reliure (trop) postérieure, même janséniste, est toujours pastiche finalement... Enfin c'est très personnel.
@Sandrine Salières Gangloff : avez-vous un rapport avec la librairie Gangloff ? En tout cas, merci de vos commentaires pleins de bon sens et de passion, je me permettrai de vous contacter pour quelques questions...
Bonjour Benoît,
Merci pour votre commentaire; Je n'ai malheureusement pas de lien avec la librairie Gangloff.
Je reponds volontiers, dans la limite de mes compétences, aux questions des personnes souhaitant avoir des pistes. Je fais moi même souvent appel à d'autres "passeurs de savoir": Les bibliophiles, qui savent mieux que personne parler de leur liver avec leurs lots d'anecdotes.Jai eu de trés bons formateurs, à L'ucad et dans l'atelier Lobstein.
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